Nicolas Sarkozy a choisi la version dure de ce dispositif dont on parle beaucoup depuis plusieurs jours. Car la prime sera obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés. En revanche, le montant de la prime sera à négocier au sein de chaque entreprise.
Dans les PME, il y aura incitation et non pas obligation. Et pour inciter, rien de mieux qu'une exonération de charges sociales, dans la limite d'un plafond à préciser ultérieurement.
Hier, le président français a donc tranché sur les grandes lignes du dispositif. C'est la suite logique du discours prononcé mardi dans les Ardennes. A l'approche de la présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy souhaite redorer son blason en terme de pouvoir d'achat. Au risque d'irriter les partenaires sociaux.
Le patronat tire à boulets rouges depuis la semaine dernière contre cette idée de prime liée aux dividendes. Les syndicats y sont tout aussi hostiles, mais pour d'autres raisons : pour eux, le pouvoir d'achat est d'abord et avant tout les salaires.
On peut donc s'attendre à un débat enflammé d'ici l'adoption du projet de loi qui sera soumis au Parlement avant l'été. Nicolas Sarkozy veut aller vite pour que les premières primes soient versées aux salariés avant la fin de l'année 2011.