C'était l'un ou l'autre. A l'issue d'un très long débat de plus de quatre mois, le président français a donc tranché : l'impôt sur la fortune sera maintenu, mais dans une version allégée. Le seuil d'imposition va passer de 800 000 euros à 1,3 million d'euros, ce qui signifie moins de contribuables imposables.
Selon le ministre du Budget, François Baroin, interrogé par Le Figaro, 500 000 ménages français vont échapper à cet impôt sur la fortune, ou éviter d'y être soumis. Une mesure saine, selon François Baroin. Car ces contribuables étaient principalement sanctionnés par l'envolée des prix de l'immobilier.
Moins de contribuables soumis à l’impôt sur la fortune (l'ISF), et à des taux moins importants : le taux maximum d'imposition va passer de 1,8 % dans la formule actuelle, à seulement 0,5 %. Pour le ministre du Budget, il s'agissait de limiter l'expatriation des capitaux dans des paradis fiscaux.
En contrepartie, le président a donc renoncé au bouclier fiscal qui protégeait les plus grandes fortunes, considéré comme un boulet politique par le gouvernement, à un an de l'élection présidentielle.