Libye, Côte d’Ivoire: la France sur tous les fronts

Après la Libye, la Côte d'Ivoire. La force française Licorne est entrée en action lundi 4 avril à Abidjan, aux côtés de l'ONU. Objectif : frapper fort contre le camp Gbagbo et protéger les populations civiles. Paris est à la manœuvre militairement sur plusieurs terrains. Pas moins de 4 000 hommes déployés en Afghanistan et maintenant les conflits libyen et ivoirien.

Au motif qu'il fallait éviter un bain de sang en Libye, empêcher les massacres de civils en Côte d'Ivoire, la France, en moins d'un mois a engagé ses troupes dans deux nouveaux conflits.

Balayés les discours de Nicolas Sarkozy sur le principe de non-ingérence en Tunisie, oubliée cette petite phrase prononcée en 2008 : la France n'a pas vocation à être le gendarme de l'Afrique. Aujourd'hui, Paris le répète : « Nous agissons avec l'aval des Nations unies et nous ne sommes pas seuls sur le terrain ».

Effectivement, plusieurs pays participent aux bombardements de la Libye et en Côte d'Ivoire. La mission de l'ONU ne compte pas moins de 10 000 hommes, mais la France est en première ligne.

Parallèlement aux opérations militaires, les autorités françaises multiplient les actions diplomatiques pour rassembler la communauté internationale sous l'étendard de l'ingérence humanitaire.

Un discours qui n'est pas toujours reçu avec enthousiasme. La Russie qui s'était prononcée contre les frappes en Libye s'interroge aujourd'hui sur la légalité des bombardements en Côte d'Ivoire. Les Etats-Unis très en retrait sur les deux dossiers déclarent simplement qu'ils soutiennent fermement les actions entreprises par les Français à Abidjan.

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