C'est tout sauf une surprise, mais cela reste un moment particulier, toujours un peu solennel. François Hollande se lance pour de bon dans une aventure à laquelle il se prépare depuis des mois. Depuis qu'il a quitté la tête du Parti socialiste, il a maigri de 10 kg, pour gommer cette image un peu trop bonhomme de l'expert en consensus mou acquise en 11 années de pilotage du PS.
Il a aussi sillonné non seulement sa terre d'élection corrézienne, mais la France entière, avec à la clé une progression régulière dans les sondages et trois idées principales : redonner l'espoir à la jeunesse, proposer un pacte intergénérationnel et combattre les inégalités par une réforme fiscale.
Il se déclare après Arnaud Montebourg, Manuel Valls et Ségolène Royal, dont il est séparé et qui est la mère de ses quatre enfants, une situation peu commune. D'autres candidats potentiels doivent encore se positionner : Martine Aubry, qui lui a succédé à la tête du PS et surtout l'actuel favori des sondages Dominique Strauss Kahn, qui se situe sur le même créneau social-démocrate que François Hollande. Depuis des semaines, les amis du directeur du FMI tentent de convaincre François Hollande de renoncer. Ils ont leur réponse.