L’une des présidences de Conseil général les plus attendues était celle du département de la Corrèze (région du Limousin). Et il n’y a pas eu de surprise ce jeudi à Tulle : François Hollande, le président sortant, a, sans surprise, été réinstallé à la présidence du Conseil général, présidence conquise en 2008. Ce département du centre de la France était alors passé à gauche. Le député de Corrèze, élu dans le canton de Vigeois (où les électeurs n’étaient pas consultés cette fois), a été réélu par 20 voix contre 17 à l’UMP Claude Nougein, conseiller général à Brive-La-Gaillarde-Nord-Est.
Une fois les résultats proclamés, François Hollande a annoncé officiellement sa candidature « à l’élection présidentielle à travers la primaire socialiste ». L’ancien secrétaire général du Parti socialiste avait conditionné sa course à l’investiture socialiste à sa réélection à la tête du département de la Corrèze.
La droite pour sa part savoure sa victoire dans le Val d’Oise. Ce département est l’ancien fief politique de Dominique Strauss-Kahn, le candidat favori dans les sondages pour représenter le Parti socialiste à la présidentielle de 2012. Arnaud Bazin (DVD), un vétérinaire de 52 ans, a donc été élu dans ce département de grande banlieue (nord de Paris) avec 21 voix contre 18 au socialiste Didier Arnal. A un an de la présidentielle, le passage à droite de ce département d’Ile-de-France est jugé symbolique par l’UMP.
Toujours en région parisienne, dans le département des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian a été réélu président du Conseil général avec 27 voix sur 45. Le président du département a bénéficié du soutien de Jean Sarkozy, le fils du président. Les deux hommes se sont réconciliés après la défaite d’Isabelle Balkany (UMP) dans un canton de ce département.
Les Yvelines, autre département de la région parisienne, traditionnellement ancré à droite, le reste. Alain Schmitz (UMP) est réélu par 29 voix contre 10 à son adversaire socialiste André Sylvestre.
En Seine-Saint-Denis, le député socialiste Claude Bartolone est réélu avec 28 voix sur 40, dont les voix des élus communistes. Il dirige ce département très remuant depuis 2008.
Dans le département des Bouches-du-Rhône, le socialiste Jean-Noël Guérini a été confortablement réélu à la tête du Conseil général. Il était pourtant sur la sellette concernant une affaire de marchés publics et de corruption dans laquelle son nom apparaît. Son frère est d’ailleurs en prison. Un rapport très négatif d’Arnaud de Montebourg sur le fonctionnement de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône n’a produit aucun effet sur les conseillers généraux qui ont choisi une nouvelle fois Jean-Noël Guérini comme président.
Les départements de la Savoie et de la Loire sont finalement restés à droite. En Savoie, le député UMP Hervé Gaymard a été élu au bénéfice de l’âge au 3e tour de scrutin. Le sénateur socialiste Thierry Repentin avait obtenu le même nombre de voix. Dans le département de la Loire, le président sortant Bernard Bonne (UMP) a été réélu au 3e tour de scrutin.
Dans le département du Rhône, après trois tours de scrutin, le ministre de la Justice Michel Mercier (centriste) a été réélu président pour un 8e mandat.
Dans les Vosges, Christian Poncelet, ex-président du Sénat, a été élu au bénéfice de l’âge. Il a 83 ans, dont 35 passés à la tête du département...
A Mayotte, devenue département à l’occasion de la première réunion du nouveau Conseil général, la séance a été reportée à dimanche faute de quorum. L’UMP ne devrait pas parvenir à former une majorité.