Après l’échec des cantonales, Nicolas Sarkozy resserre les troupes

Les cantonales étaient le dernier scrutin direct en France avant l'élection présidentielle de 2012. Un scrutin remporté par la gauche et dont le parti présidentiel est le grand perdant. Le président de la République, Nicolas Sarkozy souhaite désormais resserrer ses troupes au moment où des voies dissidentes se font entendre. Lundi 28 mars 2011, lors de la traditionnelle réunion à l'Elysée des responsables de l'UMP, le chef de l’Etat a mis en garde ceux qui voudraient mettre en cause l'unité du parti.

Malgré les critiques et les divergences au sein de l'UMP sur la stratégie de Nicolas Sarkozy, le président a décidé, après le mauvais score des cantonales, de recadrer ses troupes. La majorité doit rester soudée, unie et rassemblée même si les discussions sont ouvertes.

Dernier exemple de discordance : le porte-parole du gouvernement François Baroin voulait, lundi matin, refermer le prochain débat sur la laïcité, pourtant initié par l'UMP. Un débat qu'il jugeait en décalage avec les attentes des Français, préoccupés surtout par la situation économique et sociale comme l'emploi et le pouvoir d'achat. Nicolas Sarkozy lui a clairement fait comprendre qu'il n’en était pas question.

Le chef d'Etat a réaffirmé qu'il souhaitait le maintient de ce débat malgré le scepticisme de François Fillon. Le député UMP Etienne Pinte, proche du Premier ministre, l'assure : François Fillon n’est pas sur la même longueur d'onde que le président sur ce sujet.

Nicolas Sarkozy a aussi lancé une mise en garde aux dirigeants de la majorité qui auraient envie de prendre leur distance. Principal visé le président du Parti radical Jean-Louis Borloo. Ce dernier et certains centristes pourraient être tentés par une candidature dissidente en 2012.

Partager :