Jean-François Copé avait pourtant convié François Fillon à ce débat sur la laïcité. Mais le Premier ministre a préféré décliner l'invitation, arguant qu'il n'avait pas assisté aux précédentes conventions organisées par le parti majoritaire. Cette décision intervient néanmoins après une passe d'armes entre le secrétaire général de l'UMP et le chef du gouvernement qui a mis en émoi la majorité.
Jean-François Copé avait reproché à François Fillon, lundi soir sur un plateau de télévision de ne pas « jouer collectif » après les réserves que le Premier ministre avait publiquement exprimées fin février. « Je m'opposerai à ce débat s'il stigmatise les musulmans », avait-il alors prévenu.
Cependant, derrière cet affrontement entre deux ténors de la droite se cache un malaise plus profond: la capacité de Nicolas Sarkozy à rassembler son camp à treize mois de la présidentielle. Mais depuis que plusieurs sondages donnent le chef de l'Etat absent du second tour de la présidentielle, François Fillon et Jean-François Copé se positionnent comme possibles recours à droite pour 2012, quitte à s'affronter publiquement.