L’UMP toujours en proie à des dissensions

En France, grosses turbulences à l'UMP. En plein doute après sa défaite des cantonales, la majorité a été prise d'une forte poussée de fièvre, lundi 28 mars 2011, autour de l'affrontement violent entre le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé et le Premier ministre François Fillon, à propos du débat sur la laïcité et l'islam. Officiellement au terme d'une difficile journée « l’incident est clos » et chacun prié d'afficher l'unité derrière le président Sarkozy mais à l'Assemblée nationale, la page de cet affrontement semble difficile à tourner.

Officiellement la page -de la querelle des chefs- est tournée à l'UMP. Salle des 4 colonnes les députés tentent d'en convaincre les journalistes. Un exercice difficile même pour le très sarkozyste Eric Ciotti : « Ecoutez, j’y crois. Jean-François Copé a eu des paroles extrêmement apaisantes, l’incident naturellement il est clos ».

Et voila la majorité à nouveau « unie et rassemblée » derrière Nicolas Sarkozy, un mot d'ordre très officiel alors les centristes, comme le patron du Nouveau centre, François Sauvadet continuent à réclamer le retrait du débat sur la laïcité et l'islam -le débat à l'origine de l'altercation entre Copé et Fillon. « C’est pas la bonne méthode, explique François Sauvadet. On voit bien que ça risque d’aboutir à des dérapages ».

« Hors de question de laisser tomber. Le débat aura lieu », tranche de son côté le député UMP Jacques Myard alors que le doute s'installe dans la majorité. Chantal Brunel n'y est plus très favorable. « Si ce débat doit créer des tensions et des divisions, je m’interroge alors sur le fait de le faire tout de suite ».

Occupons nous des vrais problèmes des Français fait valoir de son côté le fillonniste Etienne Pinte. Emploi et pouvoir d'achat doivent être les priorités martèle-t-il. Tout en reconnaissant qu'il est trop tard pour reculer sur le débat sur l'islam : « J’aurais préféré un dialogue serein plutôt qu’un débat qui risque de déraper. Le coup est parti, essayons de le gérer le mieux possible ».

Débat prévu le 5 avril prochain. « Vivement que ce soit fini », laisse tomber un autre député de la majorité.

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