Cantonales : la percée du FN agite les états-majors

Le premier tour des cantonales a entériné la montée du Front national, que laissaient présager les récents sondages sur les intentions de vote pour la prochaine présidentielle. Le parti de Marine Le Pen sera présent au deuxième tour, le 27 mars, dans 394 cantons, en majorité face au Parti socialiste. Dans ce contexte, l'UMP poursuit sa stratégie du « ni-ni », ni Front national, ni PS.

Jean-François Copé est resté droit dans ses bottes après l'annonce des résultats du premier tour des cantonales : pas question d'alliance de l'UMP avec le Front national, mais pas question non plus d'appeler à voter pour les candidats socialistes dans les 204 cantons où ils seront seuls opposés à un candidat du FN.

Pour le secrétaire général de l'UMP, le front républicain n'est pas la bonne réponse à la percée du parti de Marine Le Pen, car cela reviendrait à dire qu'il n'existe pas de différence entre la gauche et la droite.

Stratégie ambigüe de l'UMP

Mais cette position officielle n'est pas partagée par tout le monde au sein de la majorité et même au sein du gouvernement. La ministre de l'Environnement Nathalie Kociusko-Morizet qui - dès avant le premier tour - avait estimé qu'en cas de duel PS-FN, elle voterait pour la gauche, s'était fait taper sur les doigts.

Ce qui n'a pas empêché la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, de dire la même chose. L'ex-numéro 2 du gouvernement, le centriste Jean-Louis Borloo, a lui aussi appelé à faire barrage au Front national.

La stratégie ambigüe de l'UMP - sans consigne de vote - ne fait donc pas l'unanimité à droite et se heurte à celle du PS qui pour sa part a clairement appelé à voter contre les candidats du FN. Quant à Marine Le Pen, elle se réjouit et espère encore profiter de ce débat.

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