Les chiffres sur le nombre de victimes potentielles s'égrennent au fil des heures. Près de 1800 morts et disparus annoncés ce samedi 12 mars et 300 000 personnes évacuées aux abords de la centrale de Fukushima.
La communauté française au Japon
Envrion 9000 Français vivent au Japon, dont 600 sur la côte Nord-Est, la plus touchée par le séisme et le tsunami. Près de 48 h après la catastrophe, les autorités françaises sont sans nouvelles d'une vingtaine de Français vivant dans cette région. L'ambassade de France à Tokyo cherche à les localiser et précise qu'ils ne sont pas portés disparus pour le moment, mais qu'ils sont impossible à joindre sur leur téléphone. Les communications sont difficiles et la ville de Sendaï est toujours sans électricité.
L'ambassade de France conseille de suivre les consignes données par les autorités japonaises, et de consulter régulièrement son site Internet. Le Quai d'Orsay a mis un numéro à la disposition des familles qui auraient des proches au Japon.
Les territoires d'Outre-mer sont-ils menacés par une éventuelle contagion ?
Les autorités françaises se veulent rassurantes. Une réunion avec les acteurs du nucléaire, notamment Areva, a été organisée au ministère de l'Ecologie. Pour la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, il n'y a pas de risque de nuage radioactif dans les territoires français d'Outre-mer français notamment dans le Pacifique.
L'accident a relancé la polémique sur le nucléaire en France
De nombreuses ONG ont exprimé leur vive inquiétude. Du côté politique, les Verts Noël Mamère et Eva Joly ont dénoncé une « omerta » des lobbies nucléaires et pointé les risques de ce type d'énergie. Ils ont accusé le gouvernement de ne pas informer suffisamment les Français. Des allégations sans fondements pour Eric Besson, le ministre de l'Industrie et de l'Energie.
Et pour le président de l'Autorité de sûreté du nucléaire, André-Claude Lacoste, il n'y a pas lieu de renforcer la sécurité de la centrale de Fessenheim, qui se trouve dans une zone à risque sismique en Alsace. Elle est déjà inspectée 15 à 20 fois par an.
Rappelons que la France est le deuxième plus grand pays nucléaire au monde après les Etats-Unis. L'Hexagone compte 58 réacteurs contre 55 au Japon.