Chantal Brunel s'est excusée après ses propos mais les députés de tous bords ont réagi avec plus ou moins de virulence. François Fillon, le Premier ministre français, a publiquement condamné la position de l'élue de Seine-et-Marne.
Pour sa part, Christian Vaneste de l'UMP préfère parler de mauvaise interprétation. « Commet voulez-vous qu’un parti démocratique, humaniste, dise : " nous allons renvoyer les gens dans des chaloupes ? " C’est évident que ce n’est pas possible de le dire. Mais ce n’est pas du tout ce qu’elle a voulu dire ».
D'autres élus de la majorité ont été plus virulents, comme le centriste François Sauvadet : « La position de Madame Brunel est proprement scandaleuse. Enfin, dire qu’il faut renvoyer des gens qui arrivent, dans des situations de détresse, et les remettre sur des bateaux ! Enfin, franchement ce n’est pas sérieux ».
A gauche, le socialiste Bruno Leroux se félicite que le Premier ministre François Fillon désapprouve les propos de Chantal Brunel. « François Fillon vient de charger Madame Brunel. Et donc, si nous pouvons retrouver une droite républicaine pour un débat républicain, c’est tant mieux ».
Pour le député écologiste Yves Cochet, la prise de position de Chantal Brunel est inadmissible. « Pour le moment on a les moyens d’accueillir des dizaines de milliers de réfugiés. Des réfugiés de guerre ! Donc ses propos sont tout à fait indignes d’une représentante de la République ».
François Fillon a appelé droite et gauche à élever le débat républicain. La campagne présidentielle, selon lui, doit s'engager projet contre projet et pas invective contre invective.