Selon les derniers sondages, si l'élection présidentielle avait lieu aujourd'hui, Nicolas Sarkozy serait largement battu au second tour non seulement par Dominique Strauss-Kahn, mais aussi par trois autres candidats socialistes potentiels. La cote de popularité du président de la République est à son plus bas niveau depuis son arrivée à l'Elysée, tout comme celle du Premier ministre.
Mais François Fillon fait mine de ne pas s'en inquiéter et attribue ces mauvais chiffres à la crise économique mondiale ainsi qu'aux incertitudes liées aux révolutions dans le monde arabe. « Il n'y a rien d'anormal à ce que le gouvernement soit dans une situation difficile », affirme-t-il. Et dans un élan d'optimisme, il ajoute : « A l'automne 2011, quand nous entrerons dans le débat de la présidentielle, la confrontation des projets nous sera favorable ».
Le Premier ministre en est convaincu, « Nicolas Sarkozy reste le seul et le meilleur candidat possible pour la droite en 2012 ». A quatorze mois de la présidentielle, le Premier ministre rallie donc ses troupes autour de Nicolas Sarkozy et affiche une sérénité à toute épreuve, même s'il concède que « quel que soit le candidat qui représentera la gauche, il sera redoutable ».