L'annonce de la diffusion d'une allocution de Nicolas Sarkozy sur les chaînes de radio et de télévision dimanche 27 février au soir n'a fait que renforcer l'hypothèse d'un remaniement imminent, même si le président doit évoquer à cette occasion la situation internationale. Car le sort de Michèle Alliot-Marie, empêtrée depuis des semaines dans l'affaire de ses vacances tunisiennes, semble bel et bien scellé.
Malgré ses déclarations des jours derniers où elle affirmait son intention de continuer à travailler, elle devrait quitter le Quai d'Orsay où pourrait la remplacer l'actuel ministre de la Défense, Alain Juppé.
Reste à savoir ensuite à quel jeu de chaises musicales se livrera le président de la République. Plusieurs solutions sont envisagées pour remplacer Alain Juppé. Soit l'entrée au gouvernement de Gérard Longuet, le président du groupe UMP au Sénat, recalé lors du dernier remaniement. Soit peut-être l'arrivée de Brice Hortefeux, qui quitterait alors le ministère de l'Intérieur et pourrait céder la place au secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant.
A ces hypothèses, certains ajoutent même celle d'un changement de Premier ministre. A trois semaines des cantonales et en pleine crise internationale, ce remaniement était en tout cas devenu indispensable.