« Michèle Alliot-Marie n'a rien fait de répréhensible. C’est une affaire privée qui ne concerne que ses parents ». En boucle les députés de la majorité martèlent tous le même message, sans grande conviction, comme le député Claude Goasguen : « Je n’aimerais pas être à sa place, c’est sûr, mais très franchement sauf à être chargé de la tutelle et de la curatelle de son père –ce qui visiblement n’est pas le cas- et de sa mère… parce qu’ils me paraissent avoir l’œil vif et le pied solide, je ne vois pas ce que l’on peut reprocher à Michèle Alliot-Marie ».
Salle des Quatre colonnes à l'Assemblée, l'embarras des députés UMP est pourtant palpable, qui fuient les questions des journalistes : « Je pense que tout a été dit sur cette question et, par conséquent, je n’y reviendrai pas ». Et alors que Jérôme Chartier s'éloigne déjà à grand pas, Alain Gest tente lui aussi de botter en touche : « Il n’y aura pas de gêne avec moi, je ne parlerai pas d’un non-sujet. J’ai beau rechercher dans tous les codes de notre droit français, ça n’est interdit nulle part ».
A quelques mètres, les députés socialistes donnent eux de la voix pour réclamer à nouveau la démission de Michèle Alliot-Marie. Hors de question fait valoir l'UMP, Jean Leonetti. : « Ce n’est pas la stratégie du président de la République de ne pas avoir le courage de soutenir les gens en difficulté et d’avoir la politique de l’abandon ».
Au même moment, à la tribune de l'Assemblée résonnent les mots de Michèle Alliot-Marie qui exclut toute démission.