Un président attentif, pédagogue et protecteur : voilà Nicolas Sarkozy tel qu'il s'est présenté jeudi soir face à un panel de 9 Français inquiets avec d'emblée la volonté de désamorcer les polémiques qui pourraient entraver son action.
Les voyages ministériels pour commencer « il n'y a pas eu de faute », a tranché le président, tout en reconnaissant que « ces vacances pouvaient choquer ». Les ministres sont donc priés de prendre leur congés dans l'Hexagone.
Autre dossier à désamorcer : la fronde des magistrats. Sur le fond le président reste inflexible. Il sanctionnera les dysfonctionnements dans l'affaire Laetitia mais promet une concertation rapide avec les professionnels de justice.
Les dossiers chauds évoqués et voilà Nicolas Sarkozy endosser ses habits de président protecteur. Avec deux « priorités absolues », explique-t-il. « Le chômage et la sécurité ». L'emploi ce sera notamment « un demi-million d'euros supplémentaires pour lutter contre le chômage de longue durée ». En ce qui concerne l'insécurité, le président reconnait des échecs mais en fait son affaire avec de nouvelles mesures « avant l'été » pour lutter de manière musclée contre la délinquance des mineurs.
« Mon rôle de président c'est de régler les problèmes », martèle Nicolas Sarkozy promettant également de sauver l'agriculture française, de régler les problèmes du grand âge avec la réforme de la dépendance ou bien d'agir pour réguler les marchés sur la scène internationale avec sa présidence du G20.
Bref, un président protecteur véritablement en campagne pour ceux qui en doutait encore: le président sera bien candidat à sa réélection en 2012...
Une intervention qui n'a pas convaincu dans l'opposition