Magistrats en colère en France : François Fillon s'inscrit dans la droite ligne du président Sarkozy

Le Premier ministre français s'est exprimé ce lundi 7 février, sur la polémique engendrée par le meurtre de Laëtitia Perrais, à l'issue d'une rencontre avec les ministres de la Justice et de l'Intérieur. François Fillon est resté ferme et n'a rien tenté pour apaiser la colère des magistrats.

« Les magistrats ont décidé un mouvement de protestation de plusieurs jours, leur réaction est excessive », a déclaré François Fillon. Le chef de gouvernement appuie avec force la position de Nicolas Sarkozy qui avait pointé du doigt le travail des magistrats.

« Le principal suspect, a rappelé le Premier ministre, aurait dû être suivi par un service de probation à sa sortie de prison. Cela n'a pas été le cas. C'est un dysfonctionnement. » Et François Fillon d'évoquer à son tour la menace de sanctions à l'encontre des services judiciaires, pénitentiaires et policiers si des fautes étaient constatées à l'issue des inspections en cours.

Seule concession accordée, le Premier ministre s'est dit pleinement conscient de la lourdeur et de la difficulté de la mission des magistrats. Il a reconnu que la question des moyens de la justice était posée. Mais il a ajouté, comme une sorte de mise en garde à l'adresse des grévistes : « Nos concitoyens ne doivent pas supporter les conséquences de la protestation des juges. »

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