Le président Sarkozy rappelle police et justice à leur devoir

En déplacement à Orléans, dans le centre de la France, le chef de l'Etat a promis des sanctions après les « dysfonctionnements graves » ayant permis la remise en liberté du principal suspect du meurtre d'une jeune fille à Pornic qui a particulièrement choqué l'opinion. Ces dernières mises en cause de la justice alimentent une nouvelle fronde dans le monde judiciaire. Ainsi, les magistrats du tribunal de Nantes ont décidé de suspendre, pour une durée indéterminée, toutes les audiences après les derniers propos de Nicolas Sarkozy.

Avec notre envoyée spéciale à Orléans, Valérie Gas

Dans un commissariat, Nicolas Sarkozy est toujours à son aise. Longtemps ministre de l’Intérieur, le président de la République retrouve vite ses repères : « Ça, c’est le taser ? ». Nicolas Sarkozy est venu à Orléans pour réaffirmer son soutien aux forces de l’ordre, mais aussi pour évoquer ses priorités : « La victime est notre priorité, et dans mon esprit, la victime vaut plus que le coupable ».

Le président de la République a choisi son camp et l’assume encore plus facilement, après le drame du meurtre de Laëtitia, sur lequel il est revenu : « Il y a eu un certain nombre de dysfonctionnements côté justice et aussi côté police. Quand on a un individu aussi dangereux, avec un tel pedigree, et que quelqu’un vient pour déposer plainte pour menaces de mort et tentative de viol dans une autre affaire, j’entends qu’immédiatement on engage les recherches sur lui ».

Rappeler chacun à ses devoirs, c’est sans conteste le message de Nicolas Sarkozy, qui a défendu aussi l’introduction de jurés populaires dans les tribunaux correctionnels : « J’y crois beaucoup, beaucoup. Il y aura les magistrats professionnels, et à côté d’eux, des habitants du département. Parce que je veux rappeler que la justice est rendue au nom du peuple français. Eh bien, désormais, elle sera rendue aussi par le peuple français».

Nicolas Sarkozy veut montrer qu’il est à l’écoute des Français et tant pis pour ceux qui l'accusent d’en faire trop, dans la compassion ou dans la fermeté.

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