Brice Hortefeux persiste et signe dans son soutien aux policiers condamnés

En dépit de la polémique, le ministre de l'Intérieur considère toujours «disproportionné» le jugement du tribunal de Bobigny, vendredi 10 décembre 2010, qui a condamné sept policiers reconnus coupables de violences et de fausses accusations à des peines de six mois à un an de prison ferme. Un commentaire qui avait suscité dès vendredi soir l'indignation de plusieurs syndicats de magistrats.

Il «confirme», il «revendique», et il «assume». Comme Nicolas Sarkozy, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux n'hésite pas à commenter des décisions de justice, quitte à s'assoir sur le principe républicain de la séparation des pouvoirs - il s'étonne même qu'on s'en étonne. Comme son ami de plus de trente ans, Brice Hortefeux le revendique : il se «range du côté des victimes» - exception faite lorsque des policiers sont coupables.

Au centre des polémiques depuis le jugement de Bobigny, et après sa gaffe sur la neige mercredi dernier, Brice Hortefeux sait qu'il peut compter sur le soutien presque indéfectible de Nicolas Sarkozy. En juin dernier, le chef de l'Etat l'a maintenu à son poste, en dépit d'une condamnation en première instance pour injure raciale.

Malgré son impopularité, Brice Hortefeux est en effet un élément clef et l'un des bras armés de la campagne à venir de Nicolas Sarkozy. Le ton vient d'être donné, à dix-mois de la présidentielle : après le nouveau patron de l'UMP Jean-François Copé, le ministre de l'Intérieur et de l'Immigration veut à son tour relancer le débat sur l'identité nationale.
 

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