Faut-il supprimer l'ISF, cet impôt qui, depuis sa création en 1989, fait polémique ? La question sera au cœur des débats de ce colloque organisé au ministère de l'Economie même si au final c'est Nicolas Sarkozy qui devra trancher.
Cet impôt progressif taxe aujourd'hui le patrimoine à partir de 790 000 euros. Payé par plus de 560 000 foyers, il va rapporter cette année 3,9 milliards d'euros à l'Etat.
Pour ses détracteurs, l'ISF est à l'origine chaque année de nombreux exils fiscaux qui représentent, selon eux, d'importantes pertes pour le budget. Autre défaut, il touche des contribuables dont les revenus ne sont pas forcément élevés mais qui ont vu leur patrimoine revalorisé à cause de la flambée des prix de l'immobilier.
Sa suppression pure et simple, qui a la faveur du chef de l'Etat, est l'une des deux pistes envisagées même si elle représente un risque politique certain. La seconde option plaide pour une transformation en profondeur de cet impôt. Le niveau du patrimoine taxé pourrait être ainsi relevé de 790 000 à 1,3 millions d'euros.