Présidentielle 2012: le mystère persiste autour de la candidature de Dominique Strauss-Kahn

C'était l'événement médiatico-politique du week-end : l'interview dans le journal de France 2, dimanche soir 20 février 2011, de Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI et grand favori des sondages pour la présidentielle 2012 en France. Près d'un quart d'heure d'interview plus tard, on sait que DSK écoute toujours sa femme, mais le mystère sur sa candidature continue.

Alors, candidat ? C'est évidemment la question, mais Dominique Strauss-Kahn n'y répond pas : « Les mois à venir j’ai une mission à continuer à remplir, je la remplie. Vous savez très bien que ce débat politique français m’est interdit donc je n’y entre pas et aujourd’hui clairement c’est au FMI que je travaille. »

Mais c'est pas pour ça qu'il serait coupé des Français. « Non je ne crois pas du tout que ça crée une distance avec les Français. Ça crée une vision de la France par rapport au reste du monde et ça aide à comprendre ce que sont nos avantages et puis nos difficultés », a estimé Dominique Strauss-Kahn.

La preuve, la souffrance, il sait ce que c'est, il l'a bien répété pour qu'on l'ait bien compris : « On a vraiment évité l’effondrement de l’économie mondiale. On n’a pas évité les souffrances. C’est vrai que c’est en Europe aujourd’hui qu’il y a la souffrance sociale la plus forte. Chacun voit très bien que dans la population il y a une souffrance qu’il n’y a pas ailleurs. »

Message subliminal : je suis bien de gauche. Et après une petite leçon de savoir faire économique, une leçon de savoir-vivre politique à l'attention des amis de Nicolas Sarkozy qui l'attaquent violemment : « Honnêtement, ce qui m’indigne, c’est qu’il y a mieux à faire. Il y a mieux à faire pour les responsables politiques européens en général, français en particulier, que de la polémique. Et si les gouvernements voulaient se préoccuper un peu plus de ce pourquoi ils ont été élus plutôt que de savoir comment ils vont gagner les prochaines élections, les choses iraient mieux ».

Le match a bel et bien commencé. Et DSK, sans rien dire, en a quand même dit beaucoup.

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