France : Dominique de Villepin donne une leçon de diplomatie au gouvernement

En France, le gouvernement et sa diplomatie sont sous le feu croisé de l'opposition et de certains membres de son propre camp. A droite, Dominique de Villepin était l'invité ce vendredi matin 18 février du Centre d'accueil de la presse étrangère, à Paris. L'ancien ministre des Affaires étrangères a salué le courage des peuples arabes mais il n'a pas ménagé l'équipe de Nicolas Sarkozy.

Dominique de Villepin commence sa subtile critique de la diplomatie française en évoquant les révolutions dans le monde arabe. La France doit être aux côtés de ces peuples et s'exprimer : « Comment ne saurions pas fiers de ce mot d'ordre des Gavroches arabes ‘Dégage’ dans cette langue française qui a porté à travers le monde, le rêve de Victor Hugo.»

L'ancien ministre des Affaires étrangères revient sur son combat contre l'administration Bush en 2003, et son non à la guerre en Irak. A l'époque, la France avait une voix propre. « Pour moi, la diplomatie c'est d'abord une prise de risque. La diplomatie doit avoir des dents, c'est-à-dire qu'elle doit dire la vérité.»

Une diplomatie avec des dents ? Est-ce le cas de Michèle Alliot-Marie attaquée par l'opposition et soutenue du bout des lèvres par la majorité ? Dominique de Villepin refuse de rentrer dans un débat de personne, mais pointe du doigt la responsabilité au sommet de l'Etat. « Moi je fais partie de ceux qui pense que les hommes politiques doivent être responsables. Le visage de la diplomatie française, il appartient au Premier ministre et au président de la République au premier chef de le choisir. »

La voix de la France est bien enrouée et si sur l'affaire Florence Cassez, Dominique de Villepin estime que les deux parties, la France et le Mexique, sont dans leurs rôles, « seule une grande diplomatie pourra régler cette affaire, selon lui. Et une diplomatie s'appuie toujours sur des principes », ajoute-t-il. Michèle Alliot-Marie appréciera.

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