Dominique de Villepin fixe le cap pour 2012

République solidaire, le mouvement de Dominique de Villepin, a réuni samedi 4 décembre son Conseil national à Paris. Une motion « pour la vérité et l'espoir », qui jette les bases d'un projet politique, a été adoptée à l'unanimité par les quelque huit cents cadres présents. Mais surtout Dominique de Villepin a appelé ses troupes à préparer le combat pour 2012.

Ira, ira pas à la présidentielle de 2012 ? Dominique de Villepin n'a pas fait de déclaration de candidature mais a choisi ses mots pour que tout le monde y pense : « Nous serons aux avant-postes du combat de 2012. Engageons la bataille du nombre, engageons enfin aujourd’hui la bataille du projet ».

L'objectif est clair à défaut d'être avoué mais la méthode change un peu. En trois quarts d'heure de discours, Dominique de Villepin n'a pas prononcé une fois le nom de Nicolas Sarkozy. Même si parfois ça le démangeait : « L’autorité de l’Etat, elle se joue par l’exemple donné au sommet, l’exigence de responsabilités et d’équilibre des institutions ».

Pas d'attaque directe virulente contre le chef de l'Etat mais une tentative pour décliner les axes d'un projet basé sur l'indépendance et la solidarité, et une volonté affichée de se différencier : « La gauche a raison de dire que nous souffrons d’un lien social qui se défait, mais elle a tort de croire qu’il suffit de dépenser plus pour que tout aille mieux. La droite a raison de dire que nous avons besoin de libérer des énergies et des initiatives, mais elle a tort quand elle accepte que la liberté soit le droit du plus fort d’écraser le plus faible ».

Dominique de Villepin veut offrir une alternative crédible, ni à droite ni à gauche. Cela ressemble étrangement à du François Bayrou.
 

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