En décidant de lancer son parti le 19 juin, Dominique de Villepin a choisi une date symbolique, le lendemain de la commémoration de l'appel du général de Gaulle, le 18 juin 1940 . Et ça, c'est tout à fait son genre.
Quel meilleur moyen, en effet, pour revendiquer l'héritage gaulliste dont il a fait son fond de commerce politique ! Et pour faire d'une pierre deux coups en essayant de voler la vedette à son rival, Nicolas Sarkozy, qui la veille à Londres s'est appliqué à rappeler tout ce que la France doit au Général.
Marquer les esprits
Dominique de Villepin s'emploie depuis des mois à préparer le terrain pour que le lancement de son mouvement marque les esprits. Il a effectué plusieurs déplacements dans des zones rurales mais aussi en banlieue à Bondy puis à Mantes-la-Jolie, là même où Nicolas Sarkozy n'est pas le bienvenu.
Tout, tout, tout il fait tout pour se faire entendre et critiquer le président de la République. Et à l'écouter, il aurait réussi. La preuve, ses proches subissent, dit-il, « des presssions », et son réseau social est l'objet d'attaques informatiques. Bref, l'Elysée tenterait de l'empêcher d'aller au bout de son projet politique.
Reste à savoir si Dominique de Villepin a simplement une capacité de nuisance à droite, ou bien s'il a l'envergure pour occuper un vrai créneau en vue de 2012.