Si la France s'est donnée comme ambitieuse mission pour sa présidence du G20 de réformer le système monétaire international, de réguler la finance mondiale ou encore de lutter contre la spéculation sur les matières premières, la réunion de cette fin de semaine à Paris va plus modestement tenter de s'attaquer aux divergences qui existent sur la mesure des déséquilibres économiques de la planète.
Il s'agit de parvenir à un diagnostic partagé sur l'état du monde et de déterminer une liste d'indicateurs communs pour mesurer ces déséquilibres. Une liste qui reviendrait, en quelque sorte, à noter les « bons » et les « mauvais » élèves sur des critères comme le commerce extérieur, la dette publique ou encore les déséquilibres des balances courantes.
A charge, dans un second temps, pour le Fonds monétaire international d'adresser ses recommandations en matière de politique économique. Une démarche qui est loin de faire l'unanimité car personne n'entend se laisser dicter sa ligne de conduite.
Les débats promettent donc d'être houleux. Et même si un consensus se dégage sur ses fameux indicateurs de performances économiques, on sait déjà qu'aucun objectif chiffré ne sera fixé.