Nicolas Sarkozy défend ses priorités pour le G20 à Davos

Après le discours d’ouverture du président russe Dmitri Medvedev, le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy s’est exprimé, jeudi 27 janvier 2011, au Forum économique mondial (WEF) à Davos en Suisse. Il a surtout parlé en tant que président du G20.

La défense de l’euro : c’est le premier message qu’a délivré Nicolas Sarkozy à Davos, station de sports d’hiver huppée des Alpes suisses. Devant un parterre de 2 500 décideurs - des dirigeants politiques, des responsables économiques, des représentants de la société civile et des média - le chef de l’Etat français a répété sa confiance et celle de l'Allemagne dans la monnaie unique européenne : « Je peux vous assurer qu'aussi bien Mme Merkel que moi-même, jamais, nous ne laisserons tomber l’euro, jamais ». Pour la France, l’euro est avant tout « une question identitaire ».

Comme la semaine dernière, devant la presse et le corps diplomatique étranger, Nicolas Sarkozy a présenté les priorités de sa double présidence du G8 et du G20. Le chef de l’Etat français a répété sa volonté de mettre un terme aux déséquilibres du système monétaire international. Selon lui, il y a trois grands risques en 2011 : « les dettes souveraines, les déséquilibres monétaires et financiers et la volatilité extrême du prix des matières premières ».

Une taxe « infinitésimale » sur les transactions financières

 
Le président a également défendu l'idée d'une taxe pour financer le développement aux pays pauvres, à laquelle de nombreux gouvernements s'opposent. « A Copenhague, les grands pays du monde ont pris la décision de verser aux pays les plus pauvres 120 milliards de dollars par an à partir de 2020. Comme tous nos budgets sont en déficit, il n'y a personne qui peut imaginer que cet argent viendra des budgets des Etats, donc nous n'avons pas le choix », a déclaré Nicolas Sarkozy. Dans cette perspective, il propose qu’un « groupe de pays leaders l'adopte pour montrer l'exemple ».
 
Des pays émergents présents à Davos

Nicolas Sarkozy s’est également voulu rassembleur à la tête du G20. Son ambition : faire entrer dans toutes les instances internationales les pays émergents. Lors de son court séjour en Suisse, il devrait ainsi s'entretenir avec le président indonésien, et donc membre du G20, Susilo Bambang Yudhoyono.

Les pays émergents sont, en effet, très présents à Davos. Comme l’an dernier, des décideurs chinois et indiens sont venus en force cette année au Forum économique mondial. Pour Pékin, l’heure des réformes a sonné. De nombreux responsables chinois présents à Davos ont jugé le temps venu pour la Chine d’accepter l’idée d’une plus grande souplesse monétaire. « La Chine ne peut plus reposer sur un modèle de croissance tirée par les exportations », a ainsi déclaré l’ancien vice-président de la Banque centrale chinoise Zhu Min devant un panel d’experts.

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