En grimpant les quatre étages qui conduisent aux chambres de bonnes de son immeuble des beaux quartiers, c’est un nouveau monde que découvre Jean Louis Joubert, alias Fabrice Lucchini. Un nouveau monde sans salles de bain, ni eau courante, mais où Carmen, Dolores, Concepción et Maria font régner un joyeux désordre.
A partir d’un fait historique, l’arrivée à Paris, dans les années 1960 de milliers de jeunes Espagnoles à la recherche d’un emploi, Philippe le Gay a bâti une comédie virevoltante sur fond de lutte des classes. Car au contact de ces bonnes survoltées et débrouillardes, le bourgeois psychorigide va peu à peu se transformer et découvrir les joies simples de la vie, du bal musette et des pique-niques au bord de l’eau. Fabrice Lucchini use de toutes les facettes de son immense talent, pour jouer ce personnage entre deux mondes, froid et austère au début, puis émerveillé comme un enfant…
Avec Les femmes du 6e étage, Philippe Le Guay parvient à allier la précision de la comédie sociale au romantisme du conte de fées, bref à réenchanter le monde, sans jamais céder aux sirènes de la mièvrerie.
Lire aussi :
Mortelle solitude, sur le film Sous les toits de Paris du Kurde irakien Hiner Saleem, rfi, 20/11/2007