Espionnage industriel : le PDG de Renault confirme la gravité des faits

Pour la première fois, Carlos Ghosn, PDG de Renault, s'explique, dans une interview au Journal du Dimanche, sur l'affaire d'espionnage industriel mettant en cause trois cadres du groupe. Ceux-ci nient toute implication dans des fuites éventuelles mais Carlos Ghosn confirme la gravité des faits.

 Ce sont bien des faits établis après une enquête interne, et non pas une rumeur, qui ont conduit la direction de Renault à prendre des mesures de licenciement à l'encontre de trois de ses cadres.

Le PDG de Renault affirme qu'il n'exagère pas la menace qui pèse sur le constructeur automobile français. Car Renault est, selon Carlos Ghosn, le seul au monde à fabriquer à la fois la batterie, le moteur et le chargeur de la future voiture tout électrique.

D'ailleurs, Renault s'attendait à des tentatives d'espionnage de ce genre dans un secteur économique très concurrentiel qui pèse 2 000 milliards de dollars. Les cadres du groupe avaient été sensibilisés à ce risque et le PDG lui-même prend des précautions pour préserver la confidentialité.

Carlos Ghosn précise que les fuites n'ont pas porté sur des aspects technologiques, mais plutôt sur la stratégie commerciale et que seuls les résultats de l'enquête, désormais entre les mains de la justice, permettront de savoir quels en étaient les destinataires.

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