Pékin dément toute implication dans l'affaire d'espionnage chez Renault

Le constructeur automobile Renault devait statuer ce 11 janvier sur le sort des trois cadres soupçonnés d'espionnage au profit de  la Chine. Les trois hommes mis à pied la semaine dernière sont convoqués à des entretiens préalables et peuvent faire l’objet de licenciement. Ce matin, Pékin a démenti toute implication dans le scandale.

Avec notre correspondant à Pékin, Joris Zylberman

La réaction chinoise a été catégorique : « Cette prétendue affaire est sans fondement, irresponsable et inacceptable ». Ce sont les mots du porte-parole chinois du ministère des Affaires étrangères à Pékin. La Chine refuse de se laisser accuser d’espionnage économique et ce, alors même que ni le gouvernement français, ni Renault, n’ont accusé formellement la Chine. Mais Pékin veut couper court immédiatement au moindre soupçon.

Il faut dire que les enquêteurs privés, embauchés par Renault, ont fait état de 500 000 euros sur un compte suisse et de 130 000 euros sur un compte au Lichtenstein. L’argent aurait été payé par une compagnie d’énergie chinoise. Et dans ce qui ressemble, selon eux, à une tentative claire de cacher ce paiement, ces deux sommes auraient d'après les enquêteurs transité via une série de transferts bancaires intermédiaires en passant par Shanghai, et puis par Malte.

Selon cette hypothèse à confirmer officiellement, les espions qui auraient travaillé pour les Chinois étaient intéressés par un programme de recherche sur les voitures électriques de Renault. En attendant, les responsables de Renault ne parlent pour l’instant que d’un réseau criminel organisé.

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