Le comité de déontologie de Renault a été saisi dès la fin du mois d'août. Il a aussitôt lancé une enquête qui a duré plusieurs mois et conduit lundi à la mise à pied de trois hauts cadres du groupe, dont l'un est membre du comité de direction.
Les trois hommes, qui pilotaient des programmes concernant notamment le véhicule électrique, ont quitté le technocentre de Guyencourt sous bonne escorte. Ils ont dû abandonner leurs voitures de fonction et leurs téléphones portables ont été confisqués. Leur contrat de travail a en outre été suspendu dans l'attente d'une éventuelle sanction disciplinaire, aucune plainte n'ayant pour l'instant été déposée dans le cadre de cette affaire.
Car l'enjeu est énorme pour le groupe Renault, qui a placé la voiture électrique au coeur de sa stratégie de développement pour les années à venir. Le constructeur, qui considère que ce type de véhicule représentera 10% du marché automobile mondial dans dix ans, y consacre chaque année 200 millions d'euros.