Renault confirme avoir été espionné de l'intérieur

Le groupe automobile français Renault confirme qu'il est bien victime d'une affaire d'espionnage industriel mais relativise l'importance pour l'avenir du groupe des fuites qui ont eu lieu. Selon le numéro deux de la direction, Renault serait victime d'une filière organisée internationale, servant des intérêts à l'étranger. Il ne fait cependant pas référence à la piste chinoise explorée jusque-là par la presse française.

Les trois cadres dirigeants de renault soupconnés d'avoir divulgué, contre rémunération, des informations confidentielles n'avaient pas affaire à des amateurs. Le numéro deux de Renault, Patrick Pelata, confirme dans une interview au quotidien Le Monde que l'enquête interne a permis de conclure que l'on se trouvait bien face à un système organisé de collecte d'informations pour servir des intérêts étrangers.

Mais selon Renault rien de crucial n'a filtré concernant les innovations technologiques du groupe pour la mise au point d'un véhicule électrique. Deux cents brevets ont été deposés ou sont en cours de dépôt dans ce domaine où Renault et Nissan ont investi 4 milliards d'euros pour arriver les premiers sur le marché.

En revanche, Patrick Pelata admet que des informations commerciales ou concernant le design peuvent effectivement avoir fait l'objet de fuites. Aucune confirmation, ni chez Renault ni auprès d'Eric Besson ministre de l'Industrie, de la piste chinoise communément évoquée par les spécialistes de l'espionnage industriel. La procédure de licenciement à l'encontre des cadres incriminés va se poursuivre.

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