Michel Balthazard, membre du comité de direction de Renault a décidé de contester son licenciement devant les Prud'hommes, la juridiction qui juge les conflits entre salariés et employeurs. Son avocat a précisé que son client et lui-même prendraient quelques jours de réflexion avant de décider s'ils engageaient d'autres procédures que celle-là à l'encontre de Renault.
Autre cadre de l'entreprise soupçonné d'espionnage, Bernard Rochette, responsable des avant-projets au technopole de Renault, a lui aussi reçu sa lettre de licenciement pour faute lourde. Mais il a choisi d'attaquer son employeur pour diffamation afin d'obliger Renault à produire les preuves sur lesquelles le groupe s'appuie dans cette affaire d'espionnage industriel.
Outre la mise à pied et la procédure de licenciement de ces trois cadres, Renault a également porté plainte contre X et le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire confiée à la direction centrale du renseignement intérieur, spécialisée dans le contre-espionnage. Renault soupçonne des fuites en faveur d'un pays étranger portant sur son projet hautement stratégique de voiture électrique, un projet dans lequel Renault et Nissan ont investi 4 milliards d'euros.