Espionnage industriel chez Renault : la contre-attaque des cadres

Deux des trois cadres de Renault mis en cause dans une affaire d'espionnage industriel ont d'ores et déjà décidé de riposter et de contester la procédure de licenciement qui vient d'être engagée contre eux.Ces trois hauts responsables de l'entreprise ont été mis à pied le 3 janvier 2011. 

Michel Balthazard, membre du comité de direction de Renault a décidé de contester son licenciement devant les Prud'hommes, la juridiction qui juge les conflits entre salariés et employeurs. Son avocat a précisé que son client et lui-même prendraient quelques jours de réflexion avant de décider s'ils engageaient d'autres procédures que celle-là à l'encontre de Renault.

Autre cadre de l'entreprise soupçonné d'espionnage, Bernard Rochette, responsable des avant-projets au technopole de Renault, a lui aussi reçu sa lettre de licenciement pour faute lourde. Mais il a choisi d'attaquer son employeur pour diffamation afin d'obliger Renault à produire les preuves sur lesquelles le groupe s'appuie dans cette affaire d'espionnage industriel.

Outre la mise à pied et la procédure de licenciement de ces trois cadres, Renault a également porté plainte contre X et le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire confiée à la direction centrale du renseignement intérieur, spécialisée dans le contre-espionnage. Renault soupçonne des fuites en faveur d'un pays étranger portant sur son projet hautement stratégique de voiture électrique, un projet dans lequel Renault et Nissan ont investi 4 milliards d'euros.

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