Trois entretiens d'une demi-heure environ, au siège de l'entreprise, comme le rappelle Renault, dans le communiqué publié hier soir, le groupe français veut respecter à la lettre le code du travail en matière de licenciement.
Pourtant, d'après l'un des avocats des trois employés accusés d'espionnage, la direction de Renault, s'est contenté de lire un papier sans engager de dialogue, alors qu'il lui incombe, selon cet avocat, de justifier la procédure de licenciement envisagée. Toujours selon cet avocat, c'est une lettre anonyme écrite au conditionnel, et parlant de pots-de-vin qui auraient déclenché toute l'affaire pour la première fois hier, deux des trois hommes impliqués se sont exprimés.
Le plus haut placé dans la hiérarchie interne à Renault, Michel Balthazard n'a pas manqué de réfuter les accusations portées contre lui. « Je suis la victime d'une affaire qui me dépasse », a-t-il notamment déclaré. Membre du comité de direction de Renault, il se dit prêt à collaborer avec les enquêteurs.
A l'issue de ces entretiens préalables, Renault doit désormais respecter un délai légal de quarante huit heures, avant de décider d'un éventuel licenciement, pour les trois hommes incriminés.