Dernier adieu aux otages français tués au Niger

Les obsèques d'Antoine de Léocour et Vincent Delory, enlevés le 7 janvier au Niger et retrouvés morts le lendemain au Mali, ont été célébrées ce lundi 17 janvier 2011 à Linselles, leur ville natale, en présence du président Nicolas Sarkozy. Hier dimanche, une marche silencieuse a rassemblé plus de 2000 personnes dans cette petite commune de l'agglomération lilloise.

L’émotion de toute une ville sous une pluie battante, puis dans le froid. Ils sont venus par centaines, des anonymes pour la plupart, devant la petite église de Linselles, pour rendre un dernier hommage aux enfants du pays et soutenir les familles endeuillées.

« Je ne connais pas du tout la famille. Et puis c’est surtout pour elles et pour les enfants aussi. Les deux garçons. On est avec eux. Surtout qu’on en a deux, de ces âges-là. Donc oui, c’est important. Ca fait un peu peur quand même ».

La Nation « blessée »

A l’intérieur de l’église, résonne la voix forte de Monseigneur Ulrich : « Ceux que nous aimions ont été lâchement abattus ! », dit l’évêque de Lille. « C’est la Nation toute entière qui est blessée par cet attentat odieux ! ».

Aux côtés des familles, le président Sarkozy, mais également la socialiste Martine Aubry et l’ancien ministre Jean-Louis Borloo. Aucun politique ne prendra la parole. Seuls les proches et les amis d’Antoine et de Vincent diront quelques mots d’adieu.

Avant de porter les cercueils hors de l’église et pour accompagner leurs amis, c’est Bob Marley qu’ils ont choisi. Les deux jeunes gens seront inhumés dans la plus stricte intimité.

 

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