Hippodrome de Compiègne: la Cour de justice va enquêter sur Eric Woerth

Affaire de l'hippodrome de Compiègne: la Cour de justice de la République qui s'est réunie ce jeudi matin 13 janvier vient d'annoncer qu'elle allait enquêter sur Eric Woerth pour « prise illégale d'intérêt » au sujet de la vente de cet hippodrome lorsqu'il était ministre du Budget. Après l'affaire Bettencourt, ce nouveau dossier judiciaire risque d'assombrir l'avenir d'Eric Woerth, puisque cette enquête pourrait être très longue.

Il faudra certainement plusieurs années avant que cette instruction n'aboutisse au renvoi d'Eric Woerth devant la formation de jugement de la Cour de justice de la République, seule habilitée à juger des ministres pour des faits commis dans le cadre de leur fonction.

Les magistrats sont donc chargés de vérifier si en vendant en mars 2010 un hippodrome, un golf et une parcelle de la forêt de Compiègne, pour 2 millions et demi d'euros, l'ex-ministre du Budget n'a pas bradé ce bien appartenant à l'Etat. Une hypothèse vivement contestée par l'avocat d'Eric Woerth qui note au passage que la Cour de justice n'a pas retenu le délit de favoritisme.

« Le procureur général avait saisi la commission des requêtes de la commission de justice de la Cour de justice de la République en évoquant l’hypothèse d’un délit de favoritisme et d’un délit de prise illégale d’intérêts. La commission des requêtes ne retient que l’hypothèse de la prise illégale d’intérêts, précise Jean-Yves Leborgne. L’approfondissement de ce sujet montrera qu’il n’y a pas de prise illégale d’intérêts et qu’en vendant ces terrains, Eric Woerth n’a fait que son métier de ministre du Budget », ajoute l'avocat de l'ancien ministre.

Déjà empêtré dans l'affaire Bettencourt, ce nouveau front judiciaire assombrit un peu plus l'horizon politique d'Eric Woerth. Il y a peu de chance en effet que l'ex-ministre du Budget puisse obtenir un maroquin avant d'être totalement blanchi.

Partager :