Des primaires en octobre, c'est à peine un mois plus tôt qu'en 2006. On se souvient pourtant qu'après la défaite de Ségolène Royal, tous les socialistes avaient jugé cette désignation trop tardive. Et c'est la raison pour laquelle François Hollande jusqu'au bout a plaidé, en vain, pour que les Français connaissent le candidat PS avant l'été. L'ex-premier secrétaire, aujourd'hui minoritaire, s'est donc abstenu d'approuver le calendrier adopté mardi.
Autre abstention notable, celle des amis de Dominique Strauss-Kahn, mais pour des raisons totalement opposées : eux souhaitaient un dépôt des candidatures en septembre, pour permettre au champion des sondages de dévoiler ses intentions le plus tard possible.
Dominique Strauss-Kahn sera en effet obligé de quitter le FMI s'il veut se présenter aux primaires ; une démission problématique en pleine crise mondiale, et alors que la France préside le G20 jusqu'en novembre.
Mais pour Martine Aubry impossible de faire un aussi gros cadeau à DSK. C'est donc le calendrier initial qui a été maintenu. Et qui engage le Parti socialiste, sous le regard des Français, dans 9 longs mois de compétition interne.