C'est un sondage dont les partisans de Ségolène Royal se gargarisent : selon l'Ifop, pour France Soir, 57% des sympathisants socialistes approuvent sa candidature aux primaires en vue de la présidentielle de 2012.
L'occasion pour elle d'enfoncer un peu plus le clou ce matin dans Le Figaro : Ségolène Royal se prononce pour une accélération du calendrier. Pas un vote à l'automne prochain, mais le plus vite, si c'est possible. La nature ayant horreur du vide, et face aux tergiversations de Dominique Strauss-Kahn et de Martine Aubry, Ségolène Royal ose tout, jusqu'à proposer à DSK d'être son Premier ministre. Une véritable « grossièreté », commente un ancien ministre socialiste, « qui mine un peu plus sa crédibilité ».
Et Martine Aubry dans tout ça ? Elle avait ramené Ségolène Royal dans le jeu socialiste, en espérant la neutraliser. Mais l'annonce de sa candidature a pris des allures de « gifle ». Et depuis, c'est silence radio... Martine Aubry se tait ou se terre ? « Elle est toujours absente dans les moments cruciaux », ricane un proche de François Hollande. L'entourage de Martine Aubry la presse de sortir de son silence. L'offensive de Ségolène Royal en tout cas a ravivé la crise de leadership qui frappe le PS depuis des années.