Le bureau mis à sac, de même que les chambres de ses filles, mais pas la sienne, qui était fermée à clé. Et apparemment, rien de volé, voilà le bilan de cette intrusion survenue mercredi 1er décembre 2010 au domicile de Ségolène Royal, à Boulogne-Billancourt, près de Paris. L'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007 annonce qu'elle va porter plainte et dénonce une tentative intolérable destinée à la déstabiliser à un moment important.
Ségolène Royal vient en effet de prendre tout le monde de vitesse en annonçant sa candidature à la primaire socialiste pour la prochaine présidentielle. C'est la troisième fois que son domicile est visité. Les deux événements précédents, qui n'ont toujours pas été élucidés, étaient intervenus également à des moments-clés : en 2006, juste avant sa déclaration de candidature pour la précédente primaire socialiste et en juin 2008, à la veille d'un discours présentant sa contribution au congrès socialiste de Reims.
A l'époque, Ségolène Royal avait déclenché la colère du Premier ministre, François Fillon, en déclarant que ce précédent cambriolage coïncidait avec des déclarations qu'elle avaient faites sur la mainmise du clan Sarkozy sur la France. L'enquête a été confiée au service départemental de police judiciaire des Hauts-de-Seine.