Primaires socialistes: des candidats dénoncent les «arrangements»

Alors que le Parti socialiste a lancé l'organisation de ses primaires prévues à l'automne prochain, plusieurs voix s'élèvent pour dénoncer l'entente entre Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry et Ségolène Royal. Le 24 novembre, la première secrétaire avait indiqué que Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal et elle-même proposeraient « une candidature véritablement ensemble » aux primaires. 

La belle unité des socialistes, proclamée par Martine Aubry, survivra-t-elle aux primaires ? Rien de moins sûr. Premier sujet de discorde, le fameux « pacte » qui lie Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry, et depuis peu Ségolène Royal. Ces trois-là s'entendront pour ne pas s'affronter, au risque de dénaturer l'esprit des primaires.

François Hollande, candidat putatif, se prononce ainsi ce 25 novembre pour « la concurrence, la vraie, libre et non faussée », parole de socialiste. L'ancien patron du PS critique aussi le calendrier. C'est le second sujet de discorde au sujet des primaires.

Le choix du candidat socialiste n'aura lieu qu'en automne : trop tard, alors que Nicolas Sarkozy est déjà en campagne. Mais certains proposent même que le dépôt des candidatures, prévu avant l'été, soit repoussé en septembre. Du sur mesure pour Dominique Strauss-Kahn, qui devra tôt ou tard démissionner du Fonds monétaire international, s'il veut concourir. Mais pour son entourage, mieux vaut le plus tard possible.

En revenant dans l'arène politique, DSK descendra mécaniquement du piédestal que lui ont bâti les sondages. Et personne au Parti socialiste ne prend évidemment pour argent comptant la dernière enquête publiée sur la présidentielle : face à Sarkozy, Strauss-Kahn serait élu avec 62% des voix. Un score qui en dit long, d'abord, sur l'impopularité du chef de l'Etat.

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