Au PS comme ailleurs, certaines vérités ne se disent pas tout haut. Surtout quand il s'agit d'évoquer l'épineux sujet des primaires pour désigner le candidat socialiste à la présidentielle de 2012.
Aussi, quand Claude Bartolone évoque à la radio vendredi 24 septembre «l'entente» entre Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn et ajoute que l'on pourrait s'orienter vers une primaire de «confirmation» de l'un des deux, les oreilles de certains sifflent. Notamment celles des candidats, déclarés ou potentiels, à ces primaires.
Ainsi Ségolène Royal a immédiatement décroché son téléphone pour appeler Martine Aubry. Manuel Valls, lui, a mis en garde contre des primaires de «confiscation» ; quant à François Hollande, il a laissé ses proches s'indigner pour lui.
Martine Aubry n'a pas tardé à réagir et à dédramatiser ce que Claude Bartolone a qualifié de «tempête dans un verre d'eau». Lors de la Fête de la Rose dans les Landes ce samedi 25 septembre, la Première secrétaire a rappelé qu'elle avait toujours dit «qu'il n'y aurait pas de difficulté entre elle et Dominique». Une manière de confirmer qu'ils n'iront pas tous les deux à des primaires qui auraient alors tourné au face à face. Elle a également assuré que ces primaires seraient «exemplaires, transparentes, et avec beaucoup de candidats». Mais si peu qui comptent à l'arrivée.