Avec notre envoyé spécial à La Rochelle, Florent Guignard
Les règles du FMI sont très strictes, le directeur général n’a pas le droit de s’afficher avec ses camarades socialistes français. Dominique Strauss-Kahn est donc le grand absent de La Rochelle et en même temps le grand champion des sondages. Dans une enquête publiée cette semaine, il pulvériserait Nicolas Sarkozy avec 59 % des voix à la présidentielle.
Un chiffre jamais vu, selon les sondeurs, lié à la fois au rejet de Nicolas Sarkozy et également à l’éloignement du patron du FMI. Même si jusqu'à présent DSK n’a pas pris officiellement la décision de se présenter, ses partisans en sont persuadés. S’il était sûr de ne pas être candidat, il l’aurait déjà dit.
Entretenir la flamme DSK
Mais le suspense reste entier, le messie des socialistes fera-t-il son retour en France ? Beaucoup se positionnent en fonction de cette inconnue. Martine Aubry, elle, ne fera rien contre DSK. L’ancien ministre de Lionel Jospin, Pierre Moscovici, réunissait pour sa part hier soir ses partisans dans un ancien temple de La Rochelle, pour entretenir la flamme DSK, tout en préparant sa candidature si le patron du FMI restait à Washington.
Enfin, François Hollande, l’ancien patron du PS, qui avait raté le coche en 2007, compte sur le désistement de DSK pour incarner la ligne sociale démocrate. En dépit des appels à l’unité, les appétits présidentiels sont toujours aussi grands au PS.