En France, Marine Le Pen se défend de tout dérapage sur les prières de rue

Après la polémique suscitée par sa comparaison des prières des musulmans dans les rues à l'Occupation, Marine Le Pen a convoqué lundi 13 décembre la presse pour répondre aux accusations de dérapages. La vice-présidente du Front national (FN), qui est actuellement en campagne pour la succession de son père, explique mais persiste.

Marine Le Pen affirme qu'elle n'a pas dérapé et estime que la polémique suscitée par ses propos est injustifiée. « L’Occupation de la Seconde Guerre mondiale est avec un grand O. Les occupations dont je parlais sont, celles-là, avec un petit o », souligne-t-elle.

Mais pourtant, elle prend soin d'entretenir une certaine ambiguïté en affirmant qu'elle ne se considère pas comme interdite de référence à la Seconde Guerre mondiale : « Il y a un rapport malsain en l’occurrence qui autoriserait l’ensemble des responsables politiques à faire des hyperboles ou des comparaisons avec la Seconde Guerre mondiale, sauf à moi. Mais moi, j’ai tous les droits. »

Alors, elle poursuit même en dénonçant les motivations du phénomène des prières de rues : « Il s’agit là d’une démarche politique, beaucoup plus que religieuse, de gens qui veulent par cette occupation de l’espace public effectuer une revendication. »

Et pour enfoncer le clou, elle place ses adversaires politiques, ceux qui l'ont attaquée à droite comme à gauche parce que selon elle ils craignent son ascension dans les sondages, face à ce qu'elle estime être la réalité : « En m’exprimant ainsi, je n’ai fait qu’exprimer tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il apparaît aujourd’hui évident que le vrai défenseur de la République, c’est moi. »

Dérapage ou pas, polémique justifiée ou non, Marine Le Pen sait s'en servir pour amadouer les militants du Front national et poser de jalons pour 2012.

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