Marine Le Pen affirme qu'elle n'a pas dérapé et estime que la polémique suscitée par ses propos est injustifiée. « L’Occupation de la Seconde Guerre mondiale est avec un grand O. Les occupations dont je parlais sont, celles-là, avec un petit o », souligne-t-elle.
Mais pourtant, elle prend soin d'entretenir une certaine ambiguïté en affirmant qu'elle ne se considère pas comme interdite de référence à la Seconde Guerre mondiale : « Il y a un rapport malsain en l’occurrence qui autoriserait l’ensemble des responsables politiques à faire des hyperboles ou des comparaisons avec la Seconde Guerre mondiale, sauf à moi. Mais moi, j’ai tous les droits. »
Alors, elle poursuit même en dénonçant les motivations du phénomène des prières de rues : « Il s’agit là d’une démarche politique, beaucoup plus que religieuse, de gens qui veulent par cette occupation de l’espace public effectuer une revendication. »
Et pour enfoncer le clou, elle place ses adversaires politiques, ceux qui l'ont attaquée à droite comme à gauche parce que selon elle ils craignent son ascension dans les sondages, face à ce qu'elle estime être la réalité : « En m’exprimant ainsi, je n’ai fait qu’exprimer tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il apparaît aujourd’hui évident que le vrai défenseur de la République, c’est moi. »
Dérapage ou pas, polémique justifiée ou non, Marine Le Pen sait s'en servir pour amadouer les militants du Front national et poser de jalons pour 2012.