A droite, au premier Conseil national de l'UMP
Samedi 11 décembre, les amis de Nicolas Sarkozy ne cachent pas leur inquiétude face à la remontée en puissance du Front national dans la perspective de la présidentielle de 2012.
Quand Marine fait du Le Pen, ça n'étonne pas Jean-François Copé, nouveau patron de l'UMP : « Marine Le Pen n’est rien d’autre que la continuation naturelle de son père. Les mêmes discours, les mêmes excès, les mêmes outrances ! ».
Pour Jean-François Copé, le Front national est un «vrai danger» pour la majorité. Les sondages le montrent, la fille de Jean-Marie Le Pen a le vent en poupe, et pourrait même se retrouver devant Nicolas Sarkozy en 2012. Message reçu cinq sur cinq par le ministre des Transports Thierry Mariani, l'un des représentants de l'aile droite de la droite : «On a dix-huit mois pour montrer que l’on reste attaché à des valeurs. On n’est pas en danger à condition de ne pas oublier ce que certains d’entre nous appellent ‘nos fondamentaux’ ».
Assimilation versus intégration
Aussitôt dit, aussitôt fait... Le Premier ministre François Fillon ressort des vieux tiroirs le concept d'assimilation - adieu l'intégration : « Comment parvenir à l’assimilation des immigrés accueillis légalement sur notre territoire. Mes chers amis, il en va là de l’existence même de notre pacte républicain ! ». Quant à Jean-François Copé, il veut relancer le débat sur l'identité nationale. Au Front National, pourtant on est convaincu que les électeurs préfèrent toujours l'original à la copie.
A gauche aussi, les réactions aux déclarations de Marine Le Pen se sont succédé ce samedi
Arnaud Montebourg, député socialiste évoque la mémoire de son grand-père, arabe d'Algérie et parle d'«injure», Pierre Laurent, secrétaire national du PCF de «propos injurieux et racistes» et Cécile Duflot, leader des Verts qualifie elle les propos de la vice-présidente du FN de «désespérants de médiocrité».
Le Conseil français du culte musulman a également dénoncé les propos «irresponsables» de Marine Le Pen. Dans un communiqué, le président du CFCM, Mohammed Moussaoui déclare que «Cette comparaison est injurieuse envers les musulmans de France et est synonyme d'incitation à la haine et à la violence à leur encontre... ».