En France, Renault propose un départ anticipé à 3 000 salariés seniors

Un mois à peine s'est écoulé depuis l'adoption de la loi sur la reforme des retraites et Renault remet sur le tapis la question des préretraites. Le constructeur automobile proposera un vaste plan destiné à 3 000 salariés au titre de la pénibilité au travail. Des mesures qui semblent satisfaire certaines des revendications syndicales, mais qui inquiètent le patronat.

Ils seront 3 000 à quitter les chaînes de montage d'ici trois ans. Le facteur de pénibilité a été mis en avant et cela satisfait Gérard Blondel, délégué syndical central CFE-CGC de Renault : « On est satisfait qu’une entreprise comme Renault puisse faire un accord pénibilité dans le sens qu’on demandait sur la loi retraites. Alors on pense qu’à terme le marché va s’inverser et qu’à ce moment-là il y aura besoin d’embauches au niveau des sites industriels à partir de 2013 ».

Renault, qui financera la totalité du dispositif, justifie ce plan par une baisse des commandes sur 2011. Il reste toutefois en contradiction selon le Medef, avec la politique gouvernementale sur la réforme des retraites.

Réaction de Laurence Parisot, au micro de nos confrères de France Inter : « Je trouve tout à fait étonnant que quelques jours après l’adoption d’une réforme tout à fait importante, un signal contradictoire soit émis par une entreprise, dont l’un des actionnaires est l’Etat ».

Face à la chute du marché automobile, les constructeurs ne cessent de réduire leur production en France. Renault, ainsi que PSA Peugeot Citroën ont supprimé, en quatre ans, 40 000 emplois.

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