Attentat de Karachi : François Fillon refuse une perquisition au siège des services secrets

Le Premier ministre François Fillon a refusé une perquisition à la DGSE, les services secrets, demandée le 18 novembre 2010  par le juge Renaud Van Ruymbeke dans l'enquête sur l'attentat de Karachi. Renaud Van Ruymbeke enquête sur une possible corruption lors de la présidentielle de 1995, un dossier qui pourrait être lié à l'attentat où ont péri onze Français en 2002.

C'est une source « proche du dossier » qui l'affirme, le juge Van Ruymbeke aurait sollicité jeudi dernier, 18 novembre 2010, la déclassification temporaire des locaux de la DGSE pour y mener une perquisition. Objectif du juge qui enquête sur une possible corruption lors de la présidentielle de 1995 : saisir le contenu des écoutes téléphoniques réalisées cette année-là sur des membres du cabinet de François Léotard, alors ministre de la Défense.

La promesse récemment faite par Nicolas Sarkozy

La perquisition a finalement été refusée vendredi dernier par le Premier ministre François Fillon qui met en avant l'avis défavorable rendu par la Commission consultative du secret de la défense nationale. Pas question donc d'aller perquisitionner dans les locaux des services secrets. Pour autant, d'autres perquisitions sont annoncées mais sur un autre volet de l'enquête, celui de l'attentat de Karachi.

Le juge antiterroriste Marc Trévidic a ainsi demandé la déclassification de documents auprès du nouveau ministre de la Défense Alain Juppé à la suite de la promesse récemment faite par le président Sarkozy de communiquer « tous les documents demandés en temps et en heure ». Voilà qui est donc valable pour l'enquête sur l'attentat lui-même, mais visiblement pas sur les liens possibles entre les retrocommissions, le financement de la campagne Balladur en 1995 et ses liens éventuels avec l'attentat qui a coûté la vie à 11 Français à Karachi en mai 2002.

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