Attentat de Karachi : Sarkozy promet de transmettre à la justice tous les documents

Depuis Lisbonne où il assistait au sommet de l'Otan, Nicolas Sarkozy a assuré qu'il transmettrait à la justice, «en temps et en heure» tous les documents liés à l'attentat de Karachi tout en dénonçant  une polémique « qui n'a pas lieu d'être ». La veille, vendredi 19 novembre 2010, le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant fustigeait, « les allégations calomnieuses » et une « succession d’insinuations » visant Nicolas Sarkozy.

Les familles des victimes de l'attentat de Karachi ont décidé finalement de surseoir à la plainte déposée vendredi 19 novembre 2010, contre Dominique de Villepin, pour « mise en danger de la vie d'autrui » et « homicide involontaire », ce dernier ayant déclaré dans la soirée qu'il voulait être entendu par la justice dans cette affaire. Elles se sont par contre déclarées «outrées», selon leur avocat Me Olivier Morice, des propos du président Nicolas Sarkozy.

Ce qui avait mis le feu aux poudres du côté de l'Élysée, ce sont les déclarations de Dominique de Villepin confirmant l'existence de « très forts soupçons de rétrocommissions » c'est-à-dire, de faits de « corruption » pesant sur le financement de la campagne d'Édouard Balladur en 1995 dont Nicolas Sarkozy était alors le porte-parole.

Jusqu'ici, le chef de l'État avait toujours parlé de « fables » concernant l'affaire de l'attentat de Karachi. Mais tout s'est accéléré. Et l'Élysée réplique, par la voie du plus proche collaborateur du chef de l'État, à savoir son secrétaire général.

Dans un communiqué de près de deux pages, signé Claude Guéant, celui-ci dénonce « une rumeur malveillante » et des « insinuations » visant Nicolas Sarkozy, ne reposant sur aucun commencement de preuve et qui ne concerne en rien le chef de l'État.

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