« Pour le contrat pakistanais, après lecture des rapports des services secrets, on a eu l'intime conviction qu'il y avait rétrocommissions », a rapporté Charles Millon devant le juge. Les déclarations de l'ancien ministre de la Défense semblent accréditer la piste d'un attentat lié à l'arrêt de ces versements.
« Nous arrivons au cœur d'un système de corruption. Nicolas Sarkozy était au cœur de ce système », a aussitôt réagi l'avocat des familles de victimes de l'attentat de Karachi, Olivier Morice. Il parle de « scandale d'Etat ».
L’actuel président français était à l'époque ministre du Budget et selon l'avocat il a à ce titre forcément validé les rétrocommissions illégales, rétrocommissions qui auraient été destinées au financement de la campagne présidentielle de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur. Son porte-parole, Nicolas Sarkozy, a toujours qualifié ces accusations de fable.
« Il n'y a pour moi aucun lien entre la négociation de ce contrat et le financement de la campagne d'Edouard Balladur », a pour sa part assuré devant un juge Renaud Donnedieu de Vabres, l'ancien chargé de mission auprès du ministre de la Défense François Léotard.
Pour le député socialiste André Vallini, la révélation de Charles Millon est très importante et confime les rumeurs de toujours sur cette affaire.