Attentat de Karachi : le président de l’Assemblée nationale française visé par une plainte des familles des victimes

En France, on reparle de l'attentat de Karachi qui avait fait 15 morts dont 11 français en 2002. Les familles des victimes ont déposé une nouvelle plainte mercredi 10 novembre 2010. Une plainte contre le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, pour « entrave à la justice ». Il avait refusé de communiquer au juge Marc Trévidic, en charge du dossier, les noms des personnes entendues dans le cadre d'une mission parlementaire sur l'attentat évoquant la « séparation des pouvoirs ».

Pour Olivier Morice, l'avocat des familles des victimes, la décision de Bernard Accoyer est une décision politique. La séparation des pouvoirs invoquée par le président de l'Assemblée nationale est un argument fallacieux, estime l'avocat. A ses yeux cette obstruction revêt un tout autre objectif.

« La position que prend Bernard Accoyer n’a d’autre objectif, explique Olivier Morice, que de protéger un certain nombre de personnalités politiques françaises susceptibles d’être gravement mises en cause. Notamment dans le cadre du financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur. Mais aussi avec tout ce qui s’est déroulé postérieurement à cette campagne, avec l’arrêt du versement de commission décidé par le président Chirac. Tout ceci est caché à la recherche du magistrat instructeur dans des conditions qui ne nous semblent pas normales ».

Parmi les personnalités auditionnées par l'Assemblée nationale figuraient notamment l'ancien Premier ministre Edouard Balladur. Selon des témoignages, des commissions versées à l'occasion de la vente de sous-marins au Pakistan, auraient servi à financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur. Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était à l'époque l'un des principaux lieutenants, mais aussi le trésorier de campagne.

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