Hervé Morin s'y était engagé, il l'a fait. Le ministre français de la Défense a notamment déclassifié trois documents. Il s'agit de deux rapports du contrôle général des armées ainsi que du contrat Agosta et ses annexes. Ce rapport Agosta traite de la vente de trois sous-marins à propulsion classique au Pakistan en 1994.
Il y a eu des commissions légales sur la vente de cet armement mais il y aurait eu aussi des rétro-comissions qui sont elles illégales pour financer la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur en 1995. Edouard Balladur conteste formellement l'existence de ce financement occulte.
L'hypothèse des représailles pakistanaises
Les versements de commissions légales jusqu'en 2000 ont été stoppés par le président Chirac en 1996. Cet arrêt, selon les avocats des familles des victimes aurait peut-être un lien avec l'attentat. Il pourrait s'agir de représailles pakistanaises. Les juges parisiens chargés de l'enquête antiterroriste ont réorienté leurs investigations vers cette hypothèse.
Un projet de résolution à l'Assemblée nationale a été déposé sur ce dossier la semaine dernière. Une commission d'enquête de 30 membres sera chargée d’enquêter sur les circonstances entourant cet attentat du 8 mai 2002.