Attentat de Karachi : ouverture d'une enquête pour soupçons d'entrave et faux témoignages

Suite à la plainte de familles de victimes de l’attentat de Karachi du 8 mai 2002, le parquet de Paris à ouvert fin août 2010, une information judiciaire pour entrave à la justice et faux témoignage. L’attentat de Karachi avait fait quinze morts, dont onze salariés de la direction des Constructions navales (DCN) travaillant à la construction de sous-marins vendus par la France au Pakistan. L’enquête est confiée au juge Renaud Van Ruymbeke.  

Dans l'attentat de Karachi, les familles soupçonnent les dirigeants de la direction des constructions navales DCN de s'être rendus coupables d'entrave à la justice en cachant l'existence de documents évoquant la piste financière pour expliquer l'attentat comme le confirme Maître Morice Olivier, avocat des familles : « Je vous rappelle aussi que dans le cadre du délit d’entrave à la justice, ce qui est reproché, c’est l’absence de transmission à la justice, notamment du rapport Nautilus, et la mise en cause de DCN, dans le cadre de la connaissance de ce rapport. Et vous savez très bien par qui est détenu cette entreprise à hauteur de 75% : par l’ Etat français. On comprend bien qu’il est totalement illusoire que ces plus hautes autorités françaises n’aient pas eu connaissance de ce rapport lorsqu’il a été déposé ».

Dans ce dossier, le parquet a refusé d'ouvrir une information judiciaire sur des faits présumés de corruption et sur d'éventuelles rétro commissions, ce qui surprend Maître Morice Olivier : « Il est tout de même singulier et original de constater que sur certains faits qui seraient reprochés, le parquet explique que nous ne sommes pas recevables à déposer une plainte. Alors, si nous nous ne sommes pas recevables, que fait le parquet ? »

Aujourd’hui, l'enquête a été confiée au juge du pôle financier Renaud Van Ruymbeke pour la recherche de la vérité.

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