Nicolas Sarkozy sommé de s’expliquer sur des soupçons liés à l’attentat de Karachi

Des familles de victimes de l'attentat de 2002 ont réclamé jeudi 18 novembre l'audition du président Nicolas Sarkozy, de son prédécesseur Jacques Chirac et de Dominique de Villepin, secrétaire général de l'Elysée au moment des faits. La confirmation par l'ancien ministre de la Défense Charles Millon de soupçons de corruption en marge de la vente de sous-marins au Pakistan relance bien des questions.

Plus que jamais, les familles des victimes demandent des réponses à leurs interrogations concernant la mort de leurs proches dans l’attentat de Karachi en 2002. Magali Drouet, l’une des filles de victime : « Qui a posé la bombe au Pakistan ? Ça, on veut le savoir. Qui sont les commanditaires de l’attentat ? Pour nous, c’est aussi très important et ça ne doit pas être dissocié du reste ».

Dans l’affaire du contrat dit « Agosta », la vente de sous-marins au Pakistan, les déclarations de Charles Millon concernant l’existence de rétrocommissions sont une avancée essentielle. Pour Sandrine Leclerc, fille de victime : «  ça signifie que le lien entre les rétrocommissions et la cause de l’attentat est tout à fait crédible. On ne parle pas que d'une histoire politico-financière. On ne parle pas juste de gros sous. On parle quand même de la mort de onze personnes, des pères de famille. Donc maintenant, je crois quand même qu’aux familles, on leur doit la vérité ».

Pour Olivier Morice, l’avocat des familles « soit c’est une fable comme le président de la République l’indique et alors, il n’aura aucune difficulté à expliquer la réalité de ce fantasme. Soit au contraire, comme l’a précisé Charles Millon l’ancien ministre de la Défense, il y a des éléments confondant dans ce dossier qui mettent en cause les plus hauts responsables de l’Etat ».

L’avocat des familles demande aussi la levée du secret-défense afin que le magistrat instructeur puisse avancer dans la recherche de la vérité.

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